L’épopée des t-shirts pas chers et de leurs petits trous: Épisode no.1a et no.1b

Les avez-vous aussi ces petits trous fâcheux dans vos t-shirts en Jersey ? Un peu dans le bas, bien centrés à la vue de tous.
D’une part, on peut acheter un nouveau t-shirt pour ridiculement peu cher et donc pourquoi les réparer ? Oui certes on pourrait dire que « ça ne vaut pas la peine ». D’autre part c’est vraiment dommage pour le reste du tissu qui est en très bon état (et pour mon précieux que je devrai gaspiller à magasiner!)
Je me suis dit que ce chandail d’un bleu un peu douteux avec un peu de brillant encore un peu plus douteux serait l’occasion parfaite de tester une solution. Pour la petite histoire, je n’ai jamais aimé travailler avec les jersey. J’aime mieux les tissus peu extensibles qui restent bien en place sous le pied de ma machine à coudre. Disons que je ne savais pas trop comment aborder ce petit projet.
Premier réflexe, appliquer ce que j’ai appris sur les tissus textiles tissés à ce textile tricoté. Mon fidèle Mending matters en main, j’ai nettoyé les trous, créé la patch, brodé autour des trous…

Il faut se rendre à l’évidence : c’est vraiment laid. On voit sur cette photo que j’ai essayé de compenser en traçant des motifs à la craie avec d’idée de camoufler les trous avec une broderie. C’est parce que j’ai constaté cet échec que ce projet est resté sagement caché dans ma boîte de couture pour un bon 2 mois. J’ai finalement décidé de le déterrer en me disant que quand même c’est mal parti. Bonne nouvelle : les trous sont renforcés. MAIS QUOI FAIRE ?

Examinons de façon biaisée

Respirons et analysons la situation. Constat de départ: Il y a une / plusieurs chose(s) horrible(s) au bas du chandail. Deux choses à faire: enlever ou cacher

Enlever l’horreur

Si on enlève l’horreur, on peut découper un morceau et le remplacer ou on peut changer le design du t-shirt. On a parlé de mon amour pour le jersey, je n’ai pas spécialement envie de passer plus de temps qu’il ne faut à en coudre. Ah que j’ai balayé rapidement cette option du revers de la main…

Cacher l’horreur

Une poche ou un patch visible aurait été une option de choix, mais encore cet inconfort avec le jersey qui me tient en laisse. Je préfère quand même une patch à une longue couture, mais quand même je ne suis pas tentée.

Et hop une autre option balayée du revers de la main!

À cette étape, il est clair pour moi que la broderie est LA SEULE option dans cette situation.

Lançons nous rapidement dans la broderie

La broderie fait parfois vieillot ou alors très jeune. Je me suis donc mise en quête du parfait point de broderie pour un chandail décontracté de jeune professionnelle.

C’est à ce moment que je suis tombée sur mon favori du moment, le point Norwich. Et je me suis dit: voilà, c’est le point qu’il me faut, ne reste qu’à trouver une disposition intéressante. Sans plus attendre, je découpe de petits morceaux de papiers de diverses tailles, je fais des essais, des ajustements… J’en arrive à un plan clair, très clair. Une disposition sur une grille, qui aurait l’air très réfléchie et qui effectivement le serait puisqu’elle cacherait savamment les heures existantes.

Le point Norwich, pour être réussi, requiert nécessairement que les points de broderie soient bien alignés. J’enfile le chandail dans le cerceau, je prépare mon fil, mon aiguille…

Après moult essai ratés (et quelques heures de travail peu satisfaisantes), j’en viens à la constatation (fort logique) qui est la suivante: très difficile de faire des points de broderie droit sur un tissu extensible. Tout à fait logique, j’en convient, mais évidemment je n’y avais pas pensé avant. Je suppose que c’est ce qui arrive lorsqu’on se lance trop rapidement.

De retour à l’examen de la situation, je me replie sur la moins pire des deux options restantes: la patch visible.

Lançons-nous de façon peu enthousiaste dans la fabrication d’une patch

Après réflexion sur l’option à choisir entre la poche et la patch, j’élimine la première option. Je ne vois pas de façon de faire une poche qui me convienne d’un point de vue esthétique. J’opte donc pour la patch et je reviens à ma conception initiale du triangle.

Mais si je couds une patch visible, il faut donc enlever la patch invisible que j’avais minutieusement posée. L’enthousiasme, comme vous l’avez deviné, n’est pas au rendez-vous. Je m’exécute donc et en bonus j’obtiens des trous élargis par la création / destruction du travail de broderie

Point de départ

Après le retrait de la patch invisible

Bien. Maintenant que nous sommes de retour à la case départ, comment choisir le tissu pour la nouvelle patch. D’abord, dans toute bonne patch, le tissu utilisé doit être d’une texture similaire à celui du vêtement que l’on souhaite réparer. Définitivement, si l’un est extensible, l’autre doit l’être aussi. L’épaisseur devrait être similaire, idéalement. Ensuite, où aller chercher un si petit morceau? Ce blog se consacre à éviter de gaspiller le textile. Je préfère donc utiliser le tissu de projets ratés, des chutes de tissus ou d’anciens vêtements. Entendons-nous quand même que l’agencement doit vous plaire. Pourquoi réparer un vêtement si ce n’est pas pour le porter ensuite?

Dans ce cas-ci, j’avais un ancien t-shirt qui avait rétréci au lavage (comme vous constatez ci-dessous il a déjà servi à d’autres projets, notamment un coussin et la patch intérieure ci-dessus). J’en ai aussi profité pour récupérer les boutons!

Suivant les traits de craie visible sur le chandail au départ, je souhaitais poser une grande patch triangulaire. Je le concède, l’un des désavantages de réutiliser d’ancien vêtements est qu’on n’a pas la liberté complète quand aux formes et aux tailles des pièces découpées. Dans ce cas-ci, je me suis contentée d’un triangle un peu plus petit que désiré initialement.

La première étape, même à la machine, est de replier les cotés avec un fer. J’ai plié environ 0,5 cm tout le tour. Deuxième étape, poser la patch. Ma machine étant fraîchement sortie de chez le réparateur, je n’ai pas osé lui faire subir le jersey. J’ai donc entrepris de poser la patch à la main. J’ai utilisé un point arrière pour toutes les coutures. J’ai commencé par faire le tour de la patch en cousant à quelques millimètres de l’ourlet. Comme on veut que la patch suive le vêtement, quelques coutures supplémentaires sont requises. J’ai décidé d’y aller avec des rayures espacées d’environ 1,5 cm. Comme je suis loin d’être experte en broderie, j’ai dessiné toutes les lignes à la craies pour avoir un guide.

Bien que je sois assez satisfaite du résultat, j’en tire quelques conclusions

  1. La prochaine fois, tenter une patch plus petite, j’en ai encore mal à la main
  2. Je déteste toujours autant le jersey. Je vais privilégier des tissus que j’aime mieux travailler pour mes prochains vêtements
  3. Continuer à conserver certains vêtements qui ne me font plus, car j’ai encore plusieurs de ces satanés t-shirts à réparer!

3 commentaires sur « L’épopée des t-shirts pas chers et de leurs petits trous: Épisode no.1a et no.1b »

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