Gratuit? Mais pourtant rien n’est gratuit dans la vie! Quand on parle de mode en particulier, les coûts sont nombreux. Il y a le prix sur l’étiquette bien sûr, mais aussi les coûts invisibles aux consommateurs comme la qualité de vie des travailleurs, qualité de l’eau, du sol, de l’air et j’en passe. Ils sont présents bien au-delà de fabrication même du vêtement. Dans un reportage de Radio-Canada que j’ai vu il y a quelques années, la journaliste tente de se départir d’un jean de façon à se qu’il ne se retrouve pas à l’enfouissement. On découvre au fil du reportage que le don de vêtement ne remplit pas toujours ses promesses.
- Des vêtements apportés au centre de dons, environ la moitié selon le reportage, seront revendus dans les friperies.
- Parmi ce qui reste,
- une partie est exportée, notamment en Afrique, où des petits commerçants achètent des balles de vêtements qu’ils revendent à l’unité. Ces vêtements importés concurrencent l’industrie locale de vêtements traditionnels et les invendus sont incinérés ou enfouis localement;
- une partie est découpée en chiffons ou défibrée pour fabriquer une matière ressemblant au feutre, mais les débouchés sont relativement limités;
- une partie peut être incinérée dans les cimenteries en substitut à des combustibles fossiles;
- le reste est envoyé à l’enfouissement.
La bonne action que nous imaginons faire en donnant nos vêtements ne se matérialise donc pas nécessairement. Effectivement, plusieurs des avenues énumérées ci-haut sont peu alléchantes pour dire le moins. Quelles sont nos options si on a un vêtement légèrement usé qui ne convient plus? Vous trouverez sur ce blog plusieurs idées pour réparer ou modifier. On peut aussi utiliser le vêtement comme matière première pour un prochain projet et c’est un test dont je vous parle aujourd’hui.
Que faire donc de ce chandail déformé et trop petit? C’est une mauvaise base à agrandir, parce que la forme est étrange ou en tout cas ne convient pas à mon corps.

La méthode – si on peut l’appeler ainsi
Comme c’est un chandail en tricot, je me suis dit que j’allais « simplement » le détricoter et en faire quelques balles de fil pour des projets futurs. Armée de mon découseur, j’ai défait les coutures du chandail aux épaules et sur les côtés et j’ai commencé à tirer sur les fils… et à enrouler… et à tirer sur les fils… et à enrouler… et à tirer sur les fils.




En vérité, c’est assez simple, mais c’est aussi assez long. Le coût de ce fil est donc mon temps – comme quoi rien n’est gratuit. J’ai tourné ce défi à mon avantage. Quand les mains fourmillent, quand l’envie me prend de partir un nouveau projet, au lieu de créer un nouveau projet à terminer, je détricote…
La suite
Que faire de tout ce fil maintenant? Eh bien la même chose que d’habitude! J’ai commencé à l’utiliser pour réparer des bas. J’aimerais aussi trouver des méthodes pour rendre le processus plus efficace ou encore pour retordre le fil pour en faire du plus épais et pouvoir le tricoter. Restez à l’affût!
